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L’Aqueduc de la Vanne

Afin d’assurer la consommation en eau d’une population grandissante, de nombreux aqueducs ont été construits au fil des siècles en région parisienne. L’aqueduc de la Vanne, qui traverse le territoire de Grand Paris Sud en fait partie.

Dans sa partie qui va de Villabé à Viry, il forme un talus de quelques mètres de hauteur, sur lequel une promenade verte a été réalisée, sous l’appellation « La promenade des Aqueducs« .

Découvrez l’histoire de cet aqueduc, patrimoine hydraulique.

Un aqueduc, qu’est-ce que c’est ? 

Le mot aqueduc vient du latin « Aquaductus », à traduire littéralement par : conduite d’eau. Un aqueduc est donc un ouvrage qui permet d’acheminer l’eau. Le Saviez-vous ? Si l’on pense souvent aux ponts-aqueducs, la majorité des aqueducs sont en fait souterrains ! Loin d’être des vestiges du passé, les aqueducs acheminent aujourd’hui encore, plus de la moitié de l’eau potable fournie quotidiennement à la population parisienne.

Paris et ses aqueducs

Alors que dans la plupart des communes, l’eau potable est produite grâce à des eaux de rivières traitées dans des usines, Paris fait exception. En effet la moitié de l’eau potable distribuée vient d’eaux souterraines et l’autre moitié provient d’eaux de rivières des campagnes acheminées vers la ville. Pourquoi tous ces aqueducs ont-ils été construits ? Car au XIXe siècle, alors que les techniques de traitement de l’eau n’existaient pas, Paris abritait déjà plus d’un million d’habitants. Il a donc fallu construire des aqueducs pour acheminer l’eau jusque la capitale. Pour les acheminer jusqu’aux portes de Paris, Eau de Paris exploite 470 km de linéaires d’aqueduc.

Une route antique pour l’aqueduc de la Vanne 

Des recherches archéologiques ont permis de dater la construction du premier aqueduc de Lutèce au IIe siècle après JC. Long de 16 km, l’aqueduc transportait l’eau captée sur les plateaux de Wissous et de Rungis jusqu’au palais des Thermes, au pied de la montagne Sainte-Geneviève. Utilisé pendant plus de 500 ans, l’aqueduc a néanmoins été victime du temps. Usures, manques d’entretiens et invasions barbares ont eu raison de l’ouvrage. Toutefois, son tracé subsista, et fut repris par l’ingénieur Belgrand au XIXe siècle pour construire de nouveaux aqueducs, dont l’aqueduc de la Vanne.

La demande du Baron Hausmann

Nous connaissons tous les larges avenues parisiennes aménagées à la demande du Baron Hausmann, préfet de Paris durant le Second Empire. Mais saviez-vous qu’il a aussi été l’instigateur du nouveau réseau d’aqueducs acheminant Paris ? En effet afin d’assainir Paris, Hausmann fit appel à Eugène Belgrand, brillant ingénieur. Sa mission ? Construire des aqueducs permettant d’acheminer de l’eau saine, donc extérieure à la pollution parisienne, dans la capitale. 

Le projet titanesque d’Eugène Belgrand

Son projet ? Deux réseaux d’eau indépendants : Le premier, alimenté par les eaux de rivière, est destiné aux fontaines ornementales, à l’arrosage des parcs et jardins ainsi qu’au lavage des rues et des égouts. Le second, destiné à accueillir exclusivement les eaux de sources et les eaux souterraines servira à la consommation des parisiens. Après 6 ans d’études, Belgrand commença les travaux, en 1858. Parmi ses 4 ouvrages hydrauliques : l’aqueduc de la Vanne dont la construction se termina en 1874.

Les aqueducs de la Vanne et du Loing

Construit au XIXe siècle sur un tracé historique, l’aqueduc de la Vanne permet d’acheminer les eaux des sources de la région de Sens dans l’Yonne, jusqu’au réservoir de L’Haÿ-les-Roses. Long de 156 km, dont les parties externes traversent les villes de Grigny, Corbeil-Essonnes, Courcouronnes et Lisses sur le territoire de Grand Paris Sud. L’aqueduc du Loing a été construit au XIXème afin de doubler les capacités de l’aqueduc de la Vanne. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils suivent le même itinéraire. C’est le plus court des aqueducs de Paris : 95 km de longueur, mais c’est cependant l’aqueduc qui a le débit le plus puissant. Promenez-vous à pied ou à vélo, le long des aqueducs de la Vanne et du Loing pour voyager dans le temps, entre antiquité et Second Empire !

Les canalisations des aqueducs de la Vanne et du Loing franchissant l'Essonne à Villabé

La tête de siphon de l'aqueduc de la Vanne à proximité du Hameau de Villoison (Villabé)

La tête de siphon de l'aqueduc de la Vanne à proximité du Hameau de Villoison (Villabé)

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